Pas question d’être défaitiste et de baisser les bras, les entreprises du Parc sont dans les starting-blocks et prêtes à mettre les bouchées doubles pour compenser les pertes liées à la période de confinement.
Certaines entreprises s’étaient complètement arrêtés, d’autres ont mis tout ou partie de leurs salariés au chômage partiel et d’autres encore ont adopté le télétravail. Une proportion non négligeable d’entreprises tous secteurs d’activités confondus ne se sont pas arrêtées, pour assurer une continuité de service ou tout simplement honorer des commandes. Ce fut le cas notamment des différentes plateformes logistiques du Parc, celle de Carrefour en premier lieu qui assure quotidiennement l’approvisionnement en produits frais des magasins de l’enseigne. Mais également de la plateforme colissimo qui a continué ses missions de tri et distribution de colis.
Une situation quasiment similaire chez le fabricant de fenêtres Proferm. La reprise d’activité s’est effectuée progressivement depuis le 14 avril, l’entreprise a imaginé un plan de redémarrage, avec le respect des gestes barrières, la prise de température avant d’entrer sur le site de production. « Après une petite période de flottement, le volume d’affaires est redevenu normal, l’atelier de fabrication tourne à plein régime », confirme le service communication du groupe.
Les petites entreprises installées sur le Parc ont réussi à plutôt bien gérer la période délicate. Elles sont plus flexibles et donc beaucoup plus agiles face à des situations complexes. Alurol, fabricant de volets en aluminium et d’accessoires autour de la fenêtre, est ainsi restée mobilisée pendant le confinement et a su tirer profit de la situation en récupérant quelques marchés.
Des secteurs en difficulté.
Ce n’est un secret pour personne, les médias en parlent déjà depuis plusieurs semaines, les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique sont en difficulté. L’arrêt complet de l’activité de vente des véhicules pendant le confinement a eu des répercussions immédiates sur toute la filière et ses sous-traitants. Ainsi, PSA Douvrin a été lourdement impacté par la crise sanitaire.
Même constat, pour le secteur de l’aéronautique qui a été encore plus durement touché et qui attend avec impatience un plan de relance pour sortir la tête de l’eau. « Nous ne pouvions pas nous permettre de nous arrêter complètement, nous avions plusieurs grosses commandes à honorer », explique Bruno Galio, directeur d’Aquarèse, sous-traitant de l’aéronautique.
Si les salariés du bureau d’études et les administratifs ont été mis en télétravail, 30 % des salariés ont été mobilisés dans l’atelier de production, les machines ont tourné pendant les deux mois. « Aujourd’hui, la situation est plus critique et nous attendons avec impatience un plan de relance de la filière aéronautique pour enregistrer de nouvelles commandes et relancer notre activité ». Aquarèse qui vient de faire des investissements importants se retrouve donc dans une situation délicate. Pour autant, Bruno Galio travaille d’arrache-pied pour trouver des solutions et relancer l’activité, notamment dans l’industrie générale et sur son deuxième secteur d’activité qui est la construction de machines spéciales.
Le Siziaf est resté mobilisé
« Dans les services du Siziaf, l’activité ne s’est pas arrêtée, nous nous sommes mobilisés pendant toute la période de confinement. Par contre, nous avons eu l’impression que le temps s’était arrêté. Nous étions beaucoup moins sollicités. Nous ressortons donc de cette période de confinement satisfaits d’avoir pu bien avancer sur les dossiers structurants, comme celui d’ACC. Nous sommes aujourd’hui, prêts à parer à toute éventualité, et avons hâte de voir certains projets se concrétiser », précise Johanne Vitse, la directrice du Siziaf.