« Dans le contexte actuel, 3 contraintes nous amènent à penser que les pompes à chaleur sont à un stade de rupture technologique », raconte Damien Ambert, Directeur R&D des chaudières et pompes à chaleur résidentielles. « Quelles sont ces contraintes ? Continuer à pouvoir proposer des produits accessibles au plus grand nombre alors même que le pouvoir d’achat est un sujet ; répondre au durcissement des réglementations visant à protéger l’environnement ; contribuer à assurer l’autonomie énergétique du pays en augmentant de façon massive les quantités produites ( la direction Energie de la Commission européenne vise un parc installé de 10 millions de pompes à chaleur en 2025 !) ». Le Groupe Atlantic s’est donné 4 objectifs pour accompagner cette ambition : renouveler la totalité de ses gammes avant 2027 ; innover pour accompagner la rupture technologique ; maitriser la compétitivité économique ; limiter son impact environnemental. Et pour relever le challenge, il va investir fortement en R&D avec la création du HPTC (Heat Pomp Technical Center) à Douvrin ainsi qu’avec l’augmentation de capacité du LAC (Laboratoire Acoustique et Climatique) situé à Meyzieu (69) qui vient en support.
Le défi du HPTC sera de devenir le « pôle de compétences de référence pour la thermodynamique et l’écoconception. Pour ce faire, il devra proposer des moyens R&D innovants à la pointe de la technologie pour permettre le développement et l’industrialisation de solutions décarbonées accessibles qui répondent aux enjeux d’un secteur en mutation ». C’est un bâtiment de 8000 m2 qui va être construit dont 4500 m2 seront consacrés à des moyens de tests : chambres climatiques, chambre acoustique, stations de tests fonctionnels, espace dédié aux essais vibratoires et de transport, incubateur de process innovants, salle de benchmark… Mais on y trouvera aussi la PAC academy, centre de formation à la conception des pompes à chaleur et un showroom technique qui, tel un appartement témoin, réunira toutes les solutions de confort thermique du Groupe. Solutions qui demain seront capables d’« échanger entre elles » pour limiter les consommations électriques…
Les impacts de la création du HPTC sont multiples. Le premier est un impact environnemental ; le centre se donne en effet des objectifs chiffrés en la matière : réduire de 50% l’impact sur le réchauffement climatique des fluides contenus dans les pompes à chaleur ; augmenter de 25% la performance des pompes à chaleur « nouvelle génération » ; convertir le parc de chaudières gaz et fioul en pompes à chaleur et ainsi diminuer de 40% la consommation énergétique annuelle. Parallèlement, il s’agit pour le HPTC d’éradiquer tout emballage non recyclable, d’assurer la disponibilité pendant 10 ans de toutes les pièces détachées et d’utiliser massivement des matières recyclées dans la conception des appareils.
Le second impact est plus local puisqu’il consiste en l’amélioration de l’attractivité du bassin minier en faisant du Parc un pôle de compétences unique pour le développement des pompes à chaleur « nouvelle génération » écoconçues. L’emploi qualifié va naturellement s’y développer avec l’accroissement d’activité du centre technique qui à terme accueillera 150 techniciens, designers, ingénieurs et chercheurs.
Pour que le centre technique puisse être opérationnel début 2024, 3 personnes œuvrent déjà à plein temps au management du projet et à son ingénierie.