En 2020, Delzen procédait à une première extension de 1000 m2 pour répondre à une demande croissante. Une seconde extension de 2000 m2 est en cours et accueillera bientôt une vingtaine de nouveaux embauchés. A l’origine de ces développements, une volonté de diversification qui se traduit dans les faits.
Dans son usine de Douvrin, la société DELZEN fabrique principalement des « fonctions automobiles » à base de métal (acier, aluminium, inox) que l’on retrouve dans le compartiment moteur ou dans l’habitacle des véhicules. À la suite d’une sollicitation, pour le moins bienvenue, l’entreprise a besoin de nouvelles capacités pour entreprendre un virage stratégique dans l’emboutissage technique inox à destination de l’alimentaire.
Aux 8.000 m2 que représente le site actuel, viendront donc bientôt s’ajouter 2.000 m2 flambants neufs pour abriter cette nouvelle activité. Si Bertrand Delzenne a volontiers saisi l’opportunité qui s‘est présentée, c’est qu’elle est, pour lui et son comité de direction, le début d’une diversification plus globale basée sur 2 piliers : un pilier social et un pilier environnemental.
Sur le premier plan, l’entreprise veut renforcer le lien social et le bien-être au travail par le biais de l’innovation et de la créativité. Sur le second, Delzen se donne pour objectif un process propre avec un bilan carbone neutre pour 2023. C’est ainsi que le toit de la nouvelle extension (comme de la première) sera couvert de panneaux photovoltaïques qui lui permettront d’être à énergie positive. Mais au-delà du process, la volonté de l’entreprise est également de s’orienter vers des produits propres. La nouvelle activité répond à ce souhait. Un autre axe de diversification sera l’écomobilité.
Avec ACC, entreprise voisine de DELZEN mais aussi ENVISION à Douai et VERKOR à Dunkerque, la région Hauts-de-France concentrera bientôt l’ensemble des projets français de gigafactories de batteries. Il va désormais falloir constituer l’écosystème qui gravitera autour des 3 usines et notamment mobiliser un tissu de sous-traitants. DELZEN est d’ores et déjà sur les rangs pour produire des composants à base d’aluminium ou de cuivre…
Mais la voiture électrique n’est qu’un premier épisode de la révolution du monde des transports. D’ici 5 à 10 ans, selon de nombreuses recherches, les transports auront déjà un tout autre visage. Les véhicules seront de plus en plus autonomes, intelligents, écologiques et connectés entre eux. Ils se déplaceront quasiment sans intervention humaine… Pour rester agile, DELZEN va participer à une cellule de veille technologique qui sera hébergée dans un « creuset » composé de Transalley, technopole des mobilités innovantes et durables, de CRITT M2A, centre d’essais en moteurs et acoustique automobile, du CETIM, Centre technique des industries mécaniques, de Valutec, Centre d’innovation et d’essais technologiques ou encore du CREPIM, expert en teste feu et matériaux résistant au feu… L’objectif : être en capacité d’investir, d’embaucher et de former pour fabriquer des produits que l’on ne connaît pas encore…
Delzen réalise un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros dont la moitié à l’export. L’entreprise emploie près de 80 personnes. Ses nouveaux développements lui permettent d’envisager une croissance de 25% à horizon 2 ans. A noter, son engagement écologique se traduit aussi par la présence de ruches sur son terrain ou encore le recours à la fauche tardive pour l’entretien de ses espaces verts.